sábado, 22 de agosto de 2015

Communiqué conjoint du CNI et du CCRI-CG de l’EZLN au sujet de l’attaque des forces fédérales contre la communauté indigène de Santa Maria Ostula.

Communiqué conjoint du CNI et du CCRI-CG de l’EZLN au sujet de l’attaque
des forces fédérales contre la communauté indigène de Santa Maria Ostula.

A la communauté indigène nahua de Santa María Ostula, Aquila, Michoacán :
A la Sexta nationale et internationale :
Aux peuples du Mexique et du monde :

21 juillet 2015.

Au vu des violents évènements perpétrés le 19 juillet 2015 dernier par un
important commando d’unités de la Police Fédérale Préventive, du
secrétariat de la Défense Nationale [armée de terre] et du secrétariat de
la Marine [commandos marins] contre la communauté indigène de Santa María
Ostula, faits durant lesquels fut arrêté le commandant de la police
communautaire d’Ostula, Cemeí Verdía Zepeda, et durant lesquels fut
assassiné par les soldats fédéraux UN ENFANT DE DOUZE ANS, EDILBERTO REYES
GARCÍA, PAR UN IMPACT DE BALLE DANS LA FIGURE, et furent blessés Yeimi
Nataly Pineda Reyes, enfant de 6 ans, Edith Balbino Vera, Delfino Antonio
Alejo Ramos, 17 ans, Horacio Valladares Manuel, 32 ans, José Nicodemos
Macías Zambrano, 21 ans, et Melesio Cristino Dirzio, 60 ans, … :

NOUS DÉNONÇONS

Les agissements criminels de ces corporations militaires et policières
ainsi que leur complicité avec le crime organisé, dans le cas présent avec
le cartel des Caballeros Templarios [Chevaliers du Temple], afin
d’intensifier la guerre de conquête menée depuis des années contre la
communauté indigène nahua de Santa María Ostula. Ceci, afin d’en occuper
les territoires et privilégier les intérêts miniers et touristiques des
multinationales, ainsi qu’afin de punir cette communauté pour avoir osé
récupérer les territoires qui lui avaient été spoliés et avoir organisé
son auto-défense, faisant valoir ainsi son droit à la vie face au crime
organisé, qui joue aujourd’hui le rôle de bras paramilitaire de l’Etat
mexicain.

La justification de ces actions criminelles n’est autre que celle de
gagner du terrain dans la guerre de conquête capitaliste contre Ostula, et
contre les peuples originaires et les communautés indigènes ou non de ce
pays.

Nous exigeons par la même :

1. LA LIBERTÉ IMMÉDIATE ET INCONDITIONNELLE DU COMMANDANT CEMEÍ VERDÍA
ZEPEDA, ET LE RETRAIT DES CHARGES EXISTANTES À SON ENCONTRE.

2. LA CONDAMNATION DES OFFICIERS ET DES MEMBRES DES CORPORATIONS
MILITAIRES ET POLICIÈRES QUI ONT ASSASSINÉ L’ENFANT EDILBERTO REYES
GARCÍA, ET QUI ONT BLESSÉ ET FRAPPÉ DIFFÉRENTS COMUNEROS DU VILLAGE
D’OSTULA.

3. Le respect des terres de la communauté de Santa María Ostula, dont
cherchent à s’emparer des entreprises minières étrangères telles que
Ternium, avec le soutien du mauvais gouvernement allié au crime organisé.

4. La présentation en vie des 6 comuneros d’Ostula portés disparus, et la
condamnation des auteurs intellectuels et matériels de l’assassinat de 33
comuneros appartenant tous à la communauté d’Ostula, tués durant la lutte
menée par cette communauté au cours de ces dernières années afin de
protéger ses terres et ses libertés.

5. Le respect et la garantie du fonctionnement de la police communautaire
de la communauté indigène de Santa María Ostula.

Nous lançons enfin un appel à la communauté internationale et aux frères
et sœurs de la Sexta nationale et internationale afin de rester vigilants
quant aux évènements qui pourraient survenir par le futur au sein du
territoire de la communauté indigène de Santa María Ostula, en se joignant
à la solidarité au travers de votre lutte et de vos exigences.

Bien à vous

Juillet 2015

Jamais plus un Mexique sans nous

Congrès National Indigène
Comité Clandestin Révolutionnaire Indigène- Commandement Général de l’EZLN.

Source du communiqué original : http://enlacezapatista.ezln.org.mx/...

Traduction siete nubes

viernes, 21 de agosto de 2015

Comunicado de Las Margaritas, tras la peregrinacion

Pronunciamiento de Las Margaritas en defensa de nuestro derecho a ser pueblos




 Parroquia de San Sebastián, Comitán de Domínguez, Chiapas, México; a 29 de julio del 2015.

A los pueblos indígenas y no indígenas en Chiapas y México.
A toda la diócesis de San Cristóbal de Las Casas, Chiapas.
A los medios de comunicación alternativos
A los organismos independientes de derechos humanos
A la prensa nacional e internacional
A las distintas denominaciones religiosas.
Al Pueblo Creyente de Chiapas

Hermanos y hermanas de los pueblos indígenas y no indígenas de Chiapas, de México y del mundo, el día de hoy concluimos con esperanza y alegría al encontrarnos y unirnos entre pueblos, en esta primera magna peregrinación por la Paz, por la Vida, Contra la Violencia y Contra el Despojo; expresamos nuestras inconformidades, uniendo nuestras fuerzas, construyendo esperanza y rogando a Dios nos ayude a cuidar nuestro patrimonio.

Mujeres y hombres de buena voluntad desde el día de ayer venimos caminando, desde el municipio de Las Margaritas, del ejido Ignacio Zaragoza hasta este barrio histórico cuna de la libertad en Comitán para organizarnos, unirnos y transformar nuestra consciencia, enfrentar la violencia que vivimos en nuestras comunidades y las problemáticas que vendrán con las reformas estructurales: como la educativa, la de salud, laboral, energética, fiscal, política, entre otras. Es tiempo de despertar y defender nuestra Madre Tierra, nuestra agua, nuestros bosques y selvas, nuestra cultura, nuestro derecho a ser pueblos originarios.

jueves, 20 de agosto de 2015

Soutien de l’EZLN et du CNI à Xochicuautla


Aux peuples du Mexique et du monde
A la Sexta nationale et internationale
A la communauté indigène ñatho de San Francisco Xochicuautla

En réaction à la digne lutte menée depuis huit ans par la digne communauté de San Francisco Xochicuautla contre le projet d’autoroute payante Toluca-Naucalpan, qui se base sur la destruction de leur forêt sacrée pour connecter les zones de luxe du quartier résidentiel d’Interlomas [banlieue riche à l’ouest de la capitale] à l’aéroport de Toluca, le mauvais gouvernement, représenté par l’assassin Enrique Peña Nieto, a signé un décret d’expropriation par lequel il prétend s’emparer du territoire communal de San Francisco Xochicuautla.
Au fil des ans, nous avons vu à quels intérêts répondent les mauvais gouvernements, vu que leurs forces de sécurité escortent les engins de chantier d’Autovan, filiale du groupe Higa, qui serait chargée de mettre en œuvre la destruction de la forêt ñätho. Grâce à ce décret d’expropriation, ils croient qu’ils pourront imposer la spoliation et la destruction.
Aujourd’hui, nous leur disons que nous savons bien que le mauvais gouvernement a toujours écrasé nos droits en tant que peuples indigènes, qu’il nous méprisent, et que dans toutes les parties du Mexique, le mauvais gouvernement débarque et y impose des projets mortifères. Mais à Xochicuautla, il n’y arrivera pas.

miércoles, 19 de agosto de 2015

Ezln y CNI comunicaron su apoyo a Xochicuautla

Apoyo a Xochicuautla de CNI y EZLN.

A los pueblos de México y el Mundo
A la Sexta Nacional e Internacional
A la comunidad indígena ñätho de San Francisco Xochicuautla
Ante la digna lucha que desde hace ocho años la comunidad ñätho de San Francisco Xochicuautla ha dado en contra del proyecto carretero de cuota Toluca-Naucalpan, que contempla la destrucción de su bosque sagrado para conectar las zonas de lujo de Interlomas al aeropuerto de Toluca, el mal gobierno encabezado por el asesino Enrique Peña Nieto, firmó un decreto de expropiación con el cual pretende arrebatar el territorio comunal de San Francisco Xochicuautla.
A lo largo de estos años hemos visto a qué intereses responden los malos gobiernos, ya que sus fuerzas de seguridad escoltan la maquinaria de Autovan, parte de Grupo Higa, con la que quieren ejecutar la destrucción del bosque ñätho. Con este decreto expropiatorio creen que podrán imponer el despojo y la destrucción. Hoy les decimos que sabemos que el mal gobierno siempre ha pisoteado nuestros derechos como pueblos indígenas, que nos desprecia y que en todos los rincones de México va e impone proyectos de muerte, pero que en San Francisco Xochicuautla no podrá.
La comunidad ha llevado una lucha legal acudiendo a diversos tribunales e instancias del mal gobierno mexicano, pero la mayoría se ha mostrado de manera parcial protegiendo a los poderosos.
Nosotros sabemos que San Francisco Xochicuautla ha defendido y defenderá su territorio, que además ha acompañado a muchos pueblos y comunidades en sus luchas.
Por eso hoy hacemos un llamado a los pueblos de México y el Mundo, a los hermanos y hermanas de la Sexta Nacional e Internacional a estar atentos sobre lo que en el futuro acontezca en la lucha de San Francisco Xochicuautla.
A San Francisco Xochicuautla le decimos que no están solos en este nuestro caminar en la resistencia de los pueblos indígenas.
Atentamente
Nunca más un México sin nosotros
Congreso Nacional Indígena
Democracia, Libertad y Justicia
Ejército Zapatista de Liberación Nacional
Julio de 2015

martes, 18 de agosto de 2015

Deuxième niveau de la petite école zapatiste



ARMÉE ZAPATISTE DE LIBÉRATION NATIONALE 

MEXIQUE


27 juillet 2015.


A la Sexta nationale et internationale :
Aux ex-élèves de la petite école zapatiste :

Compas :


Bon et bien les dates de ce qui constituera le deuxième niveau de la petite école zapatiste (réservé à celles et ceux qui ont été admis au premier niveau) se rapprochent.


Comme nous l’avions annoncé auparavant, ce sera le 31 juillet, le 1er et le 2 août 2015.


Non, ne vous dépêchez pas. Il ne s’agit pas de venir en terres zapatistes. Il s’agit plutôt de ne pas venir jusqu’ici, ou tout au moins pas pour la petite école. Le deuxième niveau sera universel et aura lieu à l’extérieur des terres zapatistes.


On vous explique :


Bon comme on l’a déjà dit, nous nous rendons compte que la situation économique est difficile. En fait, pas seulement la situation économique : la répression gouvernementale contre les peuples originaires Yaquis (dans le Sonora) et Nahuas (à Santa María Ostula, Michoacán, et à Ayotitlán, Jalisco), ainsi que contre le professorat démocratique (à Oaxaca dans un premier temps, mais cela touchera ensuite les autres entités de l’Etat mexicain) nous rappelle à toutes et tous que ceux d’en haut ne respectent pas leur parole, et que la trahison fait déjà partie intégrante de leur manière de faire de la politique.


Au niveau économique, bon on sait bien que ce n’est pas évident de trouver l’argent pour survivre au quotidien, et encore moins pour voyager facilement et rester plusieurs jours par ici.


Nous le savons bien, nous autres les femmes et les hommes zapatistes, que si nous appelons à venir à la petite école pour continuer à apprendre à nous regarder, il y en aura, c’est sûr, qui pourront se le permettre.


Mais la majorité de ceux qui ont été admis au premier niveau sont des compas qui n’ont pas de moyens, et/ou qui ont des engagements à tenir vis-à-vis des tâches qu’ils accomplissent dans les géographies dans lesquelles ils luttent. C’est-à-dire que, comme on dit, ils ne peuvent pas passer leur temps à venir par ici. Pas parce qu’ils ne le veulent pas, mais parce qu’ils ne peuvent pas. Il y en a qui ont déjà fait tout ce qu’ils ont pu pour venir à la pépinière d’idées du mois de mai dernier, et du coup c’est assez difficile qu’ils puissent venir de nouveau cette année.


L’objectif, ce n’est pas que la petite école soit réservée à celles et ceux qui n’ont pas de problèmes d’argent pour voyager. Ce que nous les femmes et les hommes zapatistes nous voulons, c’est que nos compas de la Sexta puissent nous voir, nous regarder et nous écouter de manière directe, et, comme cela devrait aller de soi, en retirent ce qu’ils pensent pouvoir leur être utile, et laissent de côté ce qu’ils pensent ne pas être utile pour eux, ou bien ce qui les gêne.


Comme nous prenons tout cela en compte, et bien nous devons réfléchir à comment faire pour continuer à parler avec vous et continuer à apprendre de manière mutuelle.


Et donc nous avons organisé les prochains niveaux (du 2e au 6e), de façon à ce que vous n’ayez pas besoin de venir à tout bout de champ, mais on va dire une fois par an. Évidemment, en vous avertissant à l’avance, lorsque se présente la possibilité qu’on puisse vous recevoir par ici.


Voilà la situation, et donc nous vous informons que pour le deuxième niveau, il n’y a pas de classe en territoire zapatiste. Bien sûr, si vous voulez venir à la fête des Caracoles, avec plaisir. Mais vous n’avez pas besoin de venir à l’école, quoi.


Mais par contre si, il va bien y avoir cours, et, bien entendu, examen. On va faire les choses de cette manière :


1.- Celles et ceux qui ont validé le premier niveau recevront à partir du 30-31 juillet et du 1er août de cette année 2015 un courrier électronique (au cas où vous en avez un, et sinon et bien on l’enverra à ceux qui vous ont contacté pour le premier niveau). Dans ce courrier électronique, il y aura une adresse électronique sur laquelle sera hébergée une vidéo. Dans cette vidéo, un groupe spécial de professeurs et professeures zapatistes vous expliqueront ce qu’ils vous expliqueront. Pour pouvoir regarder cette vidéo, vous aurez besoin d’un code ou d’un « mot de passe » comme on dit, qui vous sera fourni dans ce même courrier que vous aurez reçu.


Bon, la vidéo, vous n’êtes pas obligé de la voir tout seul. Vous pouvez vous retrouver entre collectifs, groupes ou bien organisations pour la regarder. Vous pouvez le faire dans les locaux des équipes de soutien de la commission Sexta de l’EZLN présentes dans différents endroits du Mexique, ou bien dans les locaux des groupes et des collectifs et organisations de la Sexta dans le reste du monde.


Jusque-là, il n’y a pas de problèmes. Que ce soit de manière individuelle ou que ce soit en collectif, vous allez voir et écouter nos compañeras et compañeros vous dire quelque chose, et vous expliquer une partie de la généalogie de la lutte zapatiste. Parce que vous, vous avez déjà écouté, vu et même partagé le quotidien des bases de soutien zapatistes, en compagnie de vos Votanes et de de leurs familles. Mais cela n’est qu’une partie de la lutte pour la liberté selon le zapatisme. Il manque d’autres parties.


C’est comme si nous vous avions seulement donné qu’une partie du puzzle. C’est-à-dire comme on dit, qu’il manque ce qu’il manque encore.


Vous aurez également à étudier le chapitre I du livre « La pensée critique face à l’hydre capitaliste », les parties intitulées « Un peu de ce qui a changé » ; « Vers une généalogie de la lutte des femmes zapatistes » et « Notes de Résistance et d’Autonomie ». Si vous n’avez pas le livre en question, ne vous tracassez pas, parce que ces parties sont déjà en ligne sur la page Enlace Zapatista, même si c’est mieux que vous vous procuriez le livre, parce qu’à l’intérieur il y a l’idée intégrale, comme on dit.


2.- Après avoir vu, écouté et étudier ce que disent les compañeras et compañeros dans la vidéo, et après avoir étudié ces parties du livre, vous devrez écrire INDIVIDUELLEMENT 6 questions. Pas plus, pas moins. Six questions quant à ce que vous avez écouté et regardé dans la vidéo. Ces 6 questions, vous allez les envoyez à une adresse mail qui sera communiquée dans le courrier que vous allez recevoir. La date pour répondre est n’importe quel jour et n’importe quelle heure entre le 3 août 2015 et le 3 octobre 2015 inclus.


3.- Il n’y aura pas de réponse individuelle aux questions, mais des réponses collectives. C’est-à-dire qu’ici, nous allons rassembler les questions et nous allons faire des écrits, des vidéos et des enregistrements qui répondrons à ces questions. Lorsque vous lirez un texte de la commandance, ou écouterez un enregistrement des votanes, vous saurez qu’ils répondent à votre question. Sinon, ne désespérez pas, cela veut dire qu’il y aura une autre parole où on vous répondra. Il n’y aura pas de réponses individuelles, mais des réponses générales et collectives.


4.-Les questions sont importantes. Comme c’est le cas dans notre style zapatiste, celles-ci sont plus importantes que les réponses. C’est-à-dire que ce sont les questions que vous ferez qui détermineront si vous passerez au troisième niveau.


5.-C’est-à-dire que, comme on dit, ce dont il s’agit, c’est que vous vous rendiez compte que ce qui intéresse les femmes et les hommes zapatistes, ce ne sont pas les certitudes, mais les doutes. Parce que nous pensons que les certitudes immobilisent, c’est-à-dire qu’elles rendent tranquille, content.e et fixe, sans mouvement, comme si la personne en question serait déjà parvenue à terme, ou saurait déjà la réponse. En échange, les questions font qu’une personne se bouge, cherche, qu’elle ne se sente pas tranquille et ne soit pas satisfait.e, comme tracassé durant le jour ou durant la nuit. Et les luttes d’en bas à gauche, compas, elles naissent de ces inquiétudes, des doutes, de l’absence de tranquillité. Si une personne se sent satisfaite, c’est parce qu’elle est train d’attendre qu’on lui dise ce qu’il faut faire, ou qu’on lui a déjà dit ce qu’il faut faire. Si une personne ne se sent pas satisfaite, cela veut dire qu’elle cherche ce qu’il faut faire.


6.- Et donc dès à présent, on vous fait savoir ce qui sera évalué pour passer au troisième niveau : les 6 questions que vous, individuellement, allez faire. C’est cela que les votanes prendront en compte pour savoir s’ils vous intègrent dans la liste qui dit « admis au troisième niveau ».


Bon, c’est tout ce que nous avons à vous dire pour le moment, compas. Et puis, malgré tout cela et la petite école, il faut bien continuer à nous soutenir mutuellement et à soutenir ceux qui luttent pour vérité et justice, comme le village nahua d’Ostula qui exige justice pour l’attaque qu’ils ont subi, durant laquelle a été assassiné l’enfant EDILBERTO REYES GARCÍA par l’armée fédérale ; comme le village nahua d’Ayotitlán, attaqué par des hommes de mains et des policiers au service de la multinationale minière Ternium ; comme les proches des 47 absents d’Ayotzinapa ; comme les proches des enfants de la garderie ABC (ce n’est pas parce que la nouvelle n’est pas diffusée dans les journaux qu’ils ont cessé de lutter pour obtenir justice) ; comme les proches des prisonniers, prisonnières et disparu.e.s politiques du monde entier ; comme le professorat rebelle ; comme la Grèce d’en bas à gauche, qui ne s’est pas fait bernée par la fable du référendum ; comme les prisonniers et prisonnières qui continuent à tenir tête au Pouvoir et à l’Etat, même derrière les barreaux ; comme celles et ceux qui lui tiennent tête, dans les rues et dans les champs de toutes les géographies ; comme les peuples originaires qui maintiennent leur défense de la Terre-mère ; comme celles et ceux qui ne se vendent pas, qui ne titubent pas, qui ne se rendent pas.


Parce que c’est la résistance et la rébellion qui rompent les géographies d’en haut. Parce qu’en haut, lorsqu’ils prédisent la défaite, le découragement et le manque de fermeté, il y a toujours unE, une ou un qui dit « NON ». Parce que regardez-bien comment sont les choses : aux racines de la liberté, il y a toujours un « NON » qui se cramponne à la terre, qui s’en nourrit, et qui grandit avec elle.


Voilà voilà. Et n’oublions ni l’aujourd’hui ni l’hier, c’est comme cela que nous nous souviendrons demain de ce qui reste à faire.


Sous-commandant Insurgé Moisés. Directeur de la petite école.


Sous-commandant Insurgé Galeano. Concierge de la petite école.


Mexique, juillet 2015.


traduction du communiqué en espagnol publié sur le site d’enlace zapatista :http://enlacezapatista.ezln.org.mx/…

lunes, 17 de agosto de 2015

Familias de Banavil regresan en Sus tierras



A las Juntas del Buen Gobierno del EZLN
Al Congreso nacional Indígena
A la Sexta Declaración de la Selva Lacandona
Al Movimiento por la Paz con Justicia y Dignidad
A los centro de derechos humanos honestos e independientes
A la Red contra la Represión
A la Sociedad Civil Nacional e Internacional
A los Colectivos solidarios internacionales
A los medios libres
Al Pueblo Creyente en Chiapas



Compañeros, compañeras les voy a compartir lo que hemos sufrido durante nuestro retorno provisional en nuestra comunidad de Banavil. Antes de salir la caravana, el día tres de agosto nos informaron que representantes del gobierno como el Fiscal Especializado en Justicia Indígena, delegado de Tenejapa, Secretario de Pueblos Indígenas de Los Altos y otros nos llegó a decir que nuestro retorno temporal que no hay seguridad y cómo a eso cuando estuvimos en una reunión en Tuxtla Gutiérrez nos dijo que podemos regresar en Banavil.


El pasado lunes, llegamos aquí en Banavil donde están nuestras tierras y nuestras casas abandonadas y saqueadas, y ese día no tuvimos agua lo habían cortado los habitantes de Banavil, nosotros fuimos a arreglar el agua donde habían cortado y lo encontramos tapado con un palo, en ese momento vimos que en la manguera había el agua con mucha presión, como diez minutos estuvimos arreglando al abrir el agua ya no había y lo cerraron el agua los habitantes de Banavil. Y tuvimos que sufrir por el agua para las comida, para bañar y lavar nuestras ropas, hasta el momento no tenemos el agua.

15 dias de retorno en su comunidad, comunicado de los desplazados de banavil


Nuestro retorno provisional es sin justicia: Familias desplazadas de Banavil



Desplazados de Banavil, Tenejapa, Chiapas.
3 de Agosto del 2015

A las Juntas de Buen Gobierno del E.Z.L.N
Al Congreso Nacional Indígena
A la Sexta Declaración de la Selva Lacandona
Al Movimiento por la Paz con Justicia y Dignidad.
A los Centros de Derechos Humanos Honestos e Independientes
A la Red Contra la Represión
A la Sociedad Civil Nacional e Internacional
A los Colectivos Solidarios Internacionales
A los Medios Libres
Al Pueblo Creyente en Chiapas.


El día de hoy comunicamos, que nuestras familias desplazadas forzadamente desde el pasado 4 de diciembre del 2011, retornaremos a nuestra comunidad Banavil para trabajar en nuestras tierras. Nosotros retornamos temporalmente, no porque nuestras denuncias ya están resueltas, ni porque las autoridades nos hayan ofrecido plenas garantías de que las agresiones no se volverán a repetir, sino porque la vida en la ciudad es muy dura, porque no tenemos tierras para trabajar, ni casa para vivir, queremos trabajar en nuestras tierras para poder sostener a nuestras familias. Nuestro retorno provisional es para revisar nuestras casas, limpiar nuestras colindancias de nuestras parcelas y es un retorno temporal sin justicia.

domingo, 16 de agosto de 2015

Comunicado de Apoyo desde la otra Europa frente a la ola de hostigamiento del mal gobierno

Al Ejército Zapatista de Liberación Nacional, 
Al Congreso Nacional Indígena
A los padres y compañeros de los 43 estudiantes desaparecidos de Ayotzinapa
A lxs presxs en lucha, lxs familiares víctimas de la represión, y
A toda la Sexta, en México y en el mundo.

Compañeras y compañeros.

Pocos días pasaron desde la infame visita de Peña Nieto a Francia, donde delegaciones de los ejércitos asesinos de los gobiernos de Francia y de México caminaron conjuntamente en las calles de París, en un dudoso honor a la Revolución francesa. Burlándose como siempre de la memoria de abajo, los gobiernos franceses y mexicanos aprovecharon entonces esa coyuntura para firmar una serie de tratados comerciales, policiacos y militares que varios colectivos hemos intentado denunciar, a la par de recordar las exigencias de nuestras compañeras y compañeros padres, madres y colegas de los asesinados y desaparecidos de la escuela normal de Ayotzinapa.