martes, 5 de diciembre de 2017

Le Mouvement MésoAméricain contre le modèle extractif minier dénonce l'accaparement de terre et les désastres écologiques

“Le M4 existe parce qu’il resiste”
Déclaration de la IVème rencontre du Movimiento Mesoamericano contra el
Modelo extractivo Minero

https://forajidosdelanetwar.files.wordpress.com/2013/04/m4.jpg?w=1400
25 septembre 2017
San Jose , Costa Rica


Comme il y a 5 ans dans la vallée de Siria en Honduras, les communautés, les peuples et les organisations 
composant le mouvement M4, nous nous sommes réunis entre le 22 et 25 septembre dans la ville de San Jose 
au Costa Rica pour réaffirmer notre lutte contre le modèle extractif minier.



Comme à l’époque, nous signalons encore aujourd’hui que le modèle extractif minier est devenu le mégaprojet 
qui à causé le plus de dégâts environnementaux et de violations des droits des humains. En plus, ce mégaprojet
 a favorisé l’accaparement des terres et la destruction de la Terre-Mère en Amérique latine.


Durant les journées de travail du Mouvement Méso-américaine contre le modèle extractif minier -M4- les 
délégations dans treize pays (le Costa Rica , le Salvador, le Honduras, le Guatemala , le Mexique , le Panama , 
Haïti , la Colombie , l’Équateur, le Pérou, la Sierra Leone, le Canada et les États-Unis) se sont mises d’accord 
sur le fait que les activités minières dans nos territoires ont augmenté grâce à l’appui des politiciens et 
technocrates peu informés ou inefficaces, ou encore corrompus par l’imposition des intérêts corporatifs sur 
l’intérêt collectif. En ce sens, nous considérons que l’exploitation minière dans nos pays est la conséquence 
d’un modèle démocratique déficitaire, régi par la logique selon laquelle celui qui a le pouvoir est celui qui a la 
raison, plaçant inévitablement les peuples dans une situation de vulnérabilité. Nous avons la conviction pour 
pouvoir dénoncer et affirmer que l’industrie minière ne serait pas possible sans un réseau institutionnel résultant 
d’un modèle de développement qui, à travers l’extraction irrationnelle des biens communs naturels, favorise la 
logique de reproduction, d’accumulation et de centralisation du capital.


Pour atteindre leurs objectifs de productivité, les sociétés minières externalisent leurs coûts en profitant de la permissivité de la législation et de la corruption des gouvernements. Les entreprises minières profitent de la
 pauvreté des populations et de l’absence d’alternatives, ce qui facilite l’exploitation de la main d’œuvre et la nature. 
Les industries minières obtiennent des intrants bon marché ou gratuits et canalisent leurs énergies dans le lobby politique. Ce processus est renforcé par les institutions financières internationales et les gouvernements du Nord
 qui, par le biais de «mesures d’ajustement structurel» forcent des pays comme le nôtre à stimuler les exportations
 de ce qu’ils appellent souvent «ressources naturelles» par des exemptions fiscales et d’autres incitatifs financiers.


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